Il existe différents niveaux d’apprentissage spirituel et de soutien qu’un enseignant peut vous apporter.
Le premier niveau est celui où vous avez un enseignant qui peut vous encadrer de près dans votre vie, en vous offrant des conseils, un soutien et une motivation tout au long de votre parcours spirituel.
À un autre niveau, il y a les enseignants qui ont été doué d’une perspicacité spirituelle (basirah) et qui se spécialisent dans le travail très délicat qui consiste à aider les gens à guérir des maladies du cœur.
Le premier s’apparente à un médecin généraliste, tandis que le second est comme un chirurgien.
Sur le chemin de la spiritualité, tout le monde a besoin d’un médecin généraliste !
Avant même de se préoccuper de trouver un professeur, quel qu’il soit, nous devrions commencer par prier pour nous-mêmes et nous préparer à devenir des personnes qui accueilleront la guérison. Nous devons être prêts à profiter de cette expérience. Nous devons être capables de recevoir une éducation.
L’une des choses qu’il est important de savoir pour les étudiants est que les enseignants eux-mêmes doivent avoir des enseignants spirituels (shouyoukh) qui les surveillent et s’occupent d’eux. Tout comme on ne peut pas être médecin sans avoir fait des études de médecine et avoir étudié avec des professeurs expérimentés, on ne peut pas non plus servir en tant que professeur spirituel sans avoir été formé et encadré dans ce domaine, sans recevoir des mises à jour et de l’inspiration en permanence. Même après avoir terminé leur formation formelle, les enseignants spirituels doivent continuer à être en relation avec des professeurs expérimentés qui approuvent et soutiennent leur travail.
De nombreux chirurgiens spirituels (shaykhs et shaykhas) dans notre monde sont connus et sont disponibles pour nous aider ; il suffit de leur demander. Il existe également de nombreux médecins généralistes. Cependant, le plus important est de comprendre ce que nous attendons d’une telle relation en terme d’attention et de soins.
Combien d’entre nous seraient prêts à accepter un bilan de santé spirituel ? Ou des prescriptions ? Accepterons-nous de découvrir ce qui ne va pas chez nous ? Accepterons-nous d’être aidés et « suivis » par un praticien ? Ou serons-nous comme celui qui ne se présente jamais à ses rendez-vous, ou qui reçoit des ordonnances et ne les respecte jamais ?
Ou, pire encore, qui monte sur la table d’opération et qui veut ensuite s’enfuir au milieu d’une opération, le ventre encore ouvert, les boyaux se répandant ici et là et les instruments restant accrochés à son corps ?
Avant même de se préoccuper de trouver un professeur, quel qu’il soit, nous devrions commencer par prier pour nous-mêmes et nous préparer à devenir des personnes qui accueilleront la guérison. Nous devons être prêts à profiter de cette expérience. Nous devons être capables de recevoir une éducation.
Dans chaque situation de guérison, il y a des traitements qui sont douloureux ou, tout au moins, inconfortables. Dans toute situation de guérison, il faut être prêt à être vulnérable, après s’être assuré que la personne qui vous traite est vraiment digne de confiance. Si vous pouvez trouver une aide en qui vous avez vraiment confiance, tout cela en vaut alors la peine au final.
Que votre professeur vive dans le même quartier que vous ou à l’autre bout du monde, ce qui compte, c’est votre volonté d’être attentif à la relation. C’est cela qui déterminera le rythme de la guérison et du progrès.
Le chemin de la purification spirituelle commence et se termine avec vous. En fin de compte, c’est votre niveau d’ouverture, votre perméabilité, votre volonté d’être éduqué et aidé, votre accueil de la guérison et votre gratitude pour une telle opportunité qui déterminent le résultat.
Nos enseignants nous disent que si Dieu veut nous purifier, mais que nous ne cherchons pas cette purification auprès de nos enseignants, alors nos vies deviendront pleines de difficultés et d’épreuves qui finiront par remplir le rôle de l’enseignant. Ces épreuves et ces difficultés nous enseignent la patience, le courage, la persévérance et bien d’autres grandes qualités. Mais c’est ce qu’on appelle apprendre à la dure.
Il est donc préférable d’avoir un enseignant. Alors, réfléchissez à ce dernier point :
Trop souvent aujourd’hui, les gens traînent autour des professeurs spirituels en pensant qu’ils sont des étudiants ; ils ont adopté le nom et l’idée, mais ils ne se sont pas vraiment engagés et il n’y a en fait pas de guérison ou de cheminement spirituel en cours. De même, beaucoup sont en réalité éloignés de leurs professeurs spirituels et finissent par devenir de mauvaises représentations de ce qu’est tout ce cheminement parce qu’ils n’ont pas réellement pris leurs responsabilités.
Tout cela pour dire que le chemin de la purification spirituelle commence et se termine avec vous. En fin de compte, c’est votre niveau d’ouverture, votre perméabilité, votre volonté d’être éduqué et aidé, votre accueil de la guérison et votre gratitude pour une telle opportunité qui déterminent le résultat.
La vraie question n’est pas : « Comment puis-je trouver un vrai enseignant ? », mais plutôt « Suis-je prêt à être un vrai étudiant ? »
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