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LA FÊTE DES MÈRES, UNE OCCASION D’HONORER ET VIVRE L’AMOUR

L’AMOUR D’UNE MÈRE

Les mères, par nature, portent en elles cette capacité, ce don, ce sens du sacrifice. L’essence de leur amour est celui de la Rahma de Dieu, elles aiment à travers ce prisme de l’Amour Inconditionnel de Dieu, de l’Amour qu’Il porte à Sa création. En réalité, il n’y a pas d’amour entre les créatures que Dieu a créées qui se rapproche et s’apparente le plus de la Rahma Divine que l’amour d’une mère. C’est quelque chose de beau qu’il faut honorer chez les mères qui portent en elle une des plus grandes confiances de Dieu. Elles ne font jamais marche arrière quand bien même elles n’auraient pas assez de force en elles, car elles ont cette capacité à puiser dans la Force de Dieu pour pouvoir continuer à faire ce qu’elles font de mieux : donner.

Puissions-nous tous être des mères pour les croyants, à la manière dont notre Prophète nous a invités à nous soucier du bien-être de ceux qui nous entourent.

Une de nos enseignantes nous a dit un jour que le genre de maternité qu’elle aimerait voir se développer est la maternité qui dépasse nos propres enfants et qui nous fait aimer l’humanité de la même façon que l’on aime nos proches.

Les mères aiment à travers ce prisme de l’Amour Inconditionnel de Dieu, de l’Amour qu’Il porte à Sa création. En réalité, il n’y a pas d’amour entre les créatures que Dieu a créées qui se rapproche et s’apparente le plus de la Rahma Divine que l’amour d’une mère.

Si tu as reçu cet amour de ta mère ou si tu es une mère qui donne cet amour, alors fais de ce jour et de cette année le tournant qui te permettra d’aimer ceux qui sont éloignés de toi de la même façon que tu aimes ceux qui sont proches de toi biologiquement. Ceci afin que tu puisses répandre ton amour sur l’humanité tout entière.

Pour cette fête des mères, nous t’invitons à offrir une aumône au nom de ta mère ou des mères que tu connais et que tu souhaites honorer.
Bien souvent, nous offrons des cadeaux matériels dont elles n’ont pas besoin, et qui ne les touchent pas vraiment. Car les mères sont au delà des besoins matériels, elles qui ont dépensé tous leurs biens et leur richesse dans l’éducation et le soin à leurs enfants. Elles ne cherchent pas les biens matériels, mais il est néanmoins important de les honorer en ce jour, par un cadeau. Et quel meilleur cadeau que celui qui durera pour toujours ? Les bouquets de cette vie finiront un jour par faner, mais les fleurs et la douceur du parfum d’une seule bonne action durera pour l’éternité.

QU’EN EST-IL DE CEUX QUI N’ONT PAS UNE BONNE RELATION AVEC LEUR MÈRE ?

Certains d’entre nous n’ont pas une bonne relation avec leurs parents. Et nous nous inquiétons pour eux, car nous savons qu’ils nous entendent toujours répéter qu’il faut être bon envers ses parents, qu’il faut les louer, prier pour eux et même donner une aumône en leur nom (sadaqa). Ceux qui sont bloqués quelque part dans leur chemin de vie ne peuvent pas nous suivre dans cette démarche, et nous savons qu’ils peuvent se sentir coupables. Parfois même, ils peuvent vivre la situation comme une double peine : d’un côté car ils n’ont bénéficié de cette relation dont tout le monde rêve et qu’ils auraient tant espéré avoir avec leur père ou leur mère, et de l’autre côté parce qu’ils ne peuvent et n’osent même pas en parler tellement le sujet est tabou.

Nous savons bien que de nombreux parents abandonnent ou abusent de leurs enfants. Quel conseil pouvons-nous alors donner à ces gens-là ?

Fais de ce jour et de cette année le tournant qui te permettra d’aimer ceux qui sont éloignés de toi de la même façon que tu aimes ceux qui sont proches de toi biologiquement. Ceci afin que tu puisses répandre ton amour sur l’humanité tout entière.

LA SADAQA COMME EXERCICE DE CULTIVATION DE L’AMOUR

Avant toute chose, il est important de comprendre que lorsque nous parlons de sadaqa, de donner la charité, il n’est pas nécessaire d’apprécier la personne ou la chose pour laquelle nous donnons la sadaqa. Nous ne devons pas nécessairement ressentir un désir émotionnel fort pour pouvoir s’investir dans la charité qui est un engagement entre toi et Dieu avant toute chose. Peu importe pour qui ou pour quoi tu donnes, c’est ton action de donner que Dieu regarde au-delà de tout.

Lorsque tu donnes, tu ne perds rien. L’acte que tu as fait en donnant ton argent est complètement le tien, et il te bénéficiera à toi en priorité. Et si tu demandes à Dieu de bénir quelqu’un d’autre et de récompenser quelqu’un d’autre à travers cet acte, cela est simplement un signe d’ouverture de ton coeur à quelque chose de nouveau et de plus grand.

Donc faire sadaqa pour sa mère ne doit pas être fait forcément parce que nous avons eu une mère incroyable. Cela peut même être le moyen de chercher la réconciliation entre nous et Dieu.

Il s’agit d’ailleurs d’une des choses que le Prophète (que Dieu continue de nourrir son être, sa lumière et notre connexion à lui) nous a recommandé de faire pour exprimer notre repentance et notre désir de retour vers Dieu après avoir fait quelque chose qui nous a écartés du chemin. C’est un moyen de parvenir à la réconciliation, tout comme le fait d’offrir un cadeau. Tu offres un cadeau non pas parce que tu aimes nécessairement la personne, mais pour cultiver l’amour entre vous. C’est ce que le Prophète nous a enjoint à faire, lorsqu’il nous dit : “Offrez vous des cadeaux et vous vous aimerez”. Et non pas “offrez vous des cadeaux parce que vous vous aimez”.

Nous comprenons alors, qu’il s’agit en réalité d’un moyen pour atteindre une finalité, qui n’est rien d’autre que l’AMOUR. Si tu n’aimes pas quelqu’un, offre-lui donc un cadeau, et observe le changement dans votre relation. C’est ce que nos enseignants nous ont appris : lorsque tu ressens de la jalousie ou de la rancune, lorsque que tu as un problème (fondé ou non) avec quelqu’un, alors prie pour cette personne ou encore dis du bien d’elle en public.

Nous avons pu témoigner de l’expérience de certaines personnes qui après avoir agi ainsi reviennent nous voir en nous disant avoir observés des changements dans des relations autrefois lourdes et négatives qui ont évolué après qu’elles aient prié pour la personne en question.

Cela est tellement beau car Dieu veut que nous nous alignions avec ces relations nourrissantes.

GUÉRIR SES BLESSURES ET BRISER LE CYCLE DE LA SOUFFRANCE

Dans la sourate Al-Fatiha (sourate de l’Ouverture) nous lisons : “Tu es le Créateur des liens d’amour et Celui qui les maintient le plus” (ar-Rahim). Ainsi, nous comprenons qu’en réalité, nous n’avons pas cette capacité de nourrir ce lien d’amour entre nous et les autres, et que même nos propres mères n’ont pas toujours eu ce qu’il fallait pour nourrir cette relation avec nous. Seul Dieu peut agir sur ces relations car Il est Celui qui les a créées et Celui qui détient les cœurs entre Ses Mains. Ce qui nous est demandé, c’est de faire de notre mieux dans cette vie pour prendre soin de ces relations car cela fait partie de ce qu’Il nous a confié. Cela fait partie de notre cheminement, de notre processus de guérison.

Il est donc important de rappeler que la souffrance peut exister dans les relations parent-enfant. Et la sadaqa peut être une façon de sortir de cette souffrance et du cycle de l’abus. L’abus est réel, et il devient nécessaire à un moment de nos vies de briser ce cycle. Car tout ce que tu enterres au fond de toi et que tu gardes encore en toi lorsque tu seras enterré (rancune, mauvaise compréhension, confusion, toute souffrance ou ressentiment, etc.) continuera à vivre après ta mort et deviendra un héritage que tu légueras à ta descendance. C’est pour cela que nous devons travailler dans cette vie à nettoyer nos êtres de tout cela pour ne pas blesser et laisser aux générations suivantes toute cette négativité.

Nous devons faire cet exercice de nettoyage et de purification. Nous sommes naturellement dotés de capacités à neutraliser toute négativité à laquelle nous sommes exposés, et c’est une chose dont chacun de nous doit prendre conscience.

C’est Dieu qui nous a créés, et Il nous a créés forts ! Vous devez absolument croire cela !
Nous sommes assez forts pour pouvoir dépasser toute chose sur notre chemin. Nous avons assez de force pour affronter n’importe quelle peine que Dieu nous envoie, et sache que Dieu ne t’enverra jamais une peine que tu ne peux pas affronter.

Quand je dis “tu”, je ne m’adresse pas à cette dimension intellectuelle, cérébrale, cette force physique ou encore ce mental en toi. Je m’adresse aux 75, voire même aux 99 % de toi que tu ne connais même pas. Tu es plus grand que ce que tu crois. Et tu es plus gâté que ce que tu crois. Dieu a placé en chacun de nous un cosmos entier d’énergies, et tu ne sais jamais la vraie réalité de ce que tu es train d’affronter, ni la raison pour laquelle tu es là, dans ce monde. Bien sûr, dans le monde de la Conscience, tu es là pour partager le bien. Nous sommes tous des énergies, et nous pouvons partager aussi bien des énergies positives que négatives.

C’est Dieu qui nous a créés, et Il nous a créés forts ! Vous devez absolument croire cela !

Nous sommes assez forts pour pouvoir dépasser toute chose sur notre chemin. Nous avons assez de force pour affronter n’importe quelle peine que Dieu nous envoie, et sache que Dieu ne t’enverra jamais une peine que tu ne peux pas affronter.

Ainsi, nous devons avoir cette certitude que nous avons été renforcés d’un pouvoir et dotés de suffisamment de force pour affronter et traiter n’importe quelle douleur ou peine que Dieu placera sur notre chemin. Il est donc important de ne pas les laisser derrière nous comme des “travaux en cours”, des tâches inachevées ou encore des chantiers abandonnés dans lesquels les générations suivantes se retrouveront piégés.

C’est à l’image de celui qui avait des “plans de construction”, et qui à force de procrastiner a fini par tout abandonner. Et les générations après lui se retrouveront encore plus perdues avec un tel héritage, un bazar sans nom. Même les machines et les outils les plus performants qui seront sur le chantier seront vus comme des obstacles plutôt que comme des moyens de sortir de la situation. C’est pour cela qu’il faut prendre cette affaire au sérieux sans attendre.

C’est maintenant qu’il faut agir et traiter tout cela afin de mettre fin à ce cycle de souffrance. Et par la Grâce de Dieu, nous avons ces festivals de pardon que j’appelle festivals pour briser le cycle de la souffrance. Il est très important que nous les préservions et fassions en sorte qu’ils continuent à exister. Un cycle de souffrance à briser non seulement entre les générations ascendantes et descendantes (verticales), mais également dans les relations horizontales avec nos frères et soeurs. Bien évidemment nous pouvons avoir des malentendus, cela arrive et continuera certainement à arriver, mais nous avons trois jours. Trois jours pendant lesquels nous pouvons être touchés ou blessés, mais après cela, tu n’es pas autorisé à rester dans la négativité. Et nous disposons pour cela de beaucoup de moyens pour parvenir à une paix et une entente entre nous.

Dans tous les cas, nous devons régler chaque dossier ouvert d’une façon ou d’une autre, parvenir à le clôturer et même l’archiver assez rapidement afin de pas conserver cette peine et ce silence qui n’a rien de bon. Le silence peut être bon au moment du conflit, car lorsque nous parlons nous devenons très émotionnel ce qui nous empêche de nous exprimer de la meilleure des façons mais après un temps, il est important que nous parvenions à nous parler, à régler les choses et les affronter ensemble et sainement.

Nous devons faire en sorte de ne pas laisser cette souffrance perdurer de génération en génération ou de relation en relation.

En ce sens, la sadaqa s’avère être un véritable cadeau, un don spirituel. Car nous savons, et cela est prouvé, que tout abus est une forme de faiblesse intérieure. Les abuseurs sont des êtres et des âmes faibles spirituellement, ainsi, prier et donner une sadaqa en leur nom a le potentiel de les renforcer, et vous pourrez constater de très bons résultats. Peut-être que cette âme guérira, si ce n’est pas dans cette vie, elle finira peut-être par guérir dans l’autre. Et cela fera disparaître cette culpabilité et ces remords, cette négativité qui empoisonne ta vie.

Donc il y a un ˋilm, une science qu’il faut comprendre et saisir afin de pouvoir dépasser toute cette souffrance.

Nous avons écrit une prière l’an dernier et nous avons été surpris de voir à quel point elle était universelle et qu’il existait une prière qui semble similaire, une prière chamanique, ou aborigène. Car en réalité, il s’agit de la même philosophie, des mêmes enjeux que nos ancêtres ont dû affronter et traiter en ce qui concerne le passé et les relations.
Nous avons appelé cette prière : la prière de la Libération. Une prière pour libérer les autres, et se libérer du feu de l’enfer.

Libérer les autres ne signifie pas apprécier ou louer ce qu’ils ont fait ou dit. Cela est plus profond. Libérer les autres revient à les libérer de toi et de la souffrance et la peine à laquelle ils te renvoient. C’est les libérer de toi et les renvoyer à Dieu.
(Pour retrouver la prière de la Libération : https://m.facebook.com/…/a.503637057071909/700768394025440/…).

Intervention de Oustadha Shehnaz Karim et Shaykh Hamdi Ben Aissa – FR à l’occasion de la Fête des Mères.
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